Vous êtes conscient que les trajets en avion sont réellement nuisibles pour l’environnement. Vous avez alors fait en sorte de toujours opter pour un mode de transport moins polluant lors de vos déplacements. Mais voilà que pour une raison personnelle ou professionnelle, vous vous trouvez dans l’obligation de prendre l’avion. S’il n’est pas possible de réduire l’impact sur l’écologie, il reste une solution : compenser les émissions de CO2 du vol.
Amis écolos et voyageurs, voici toutes les informations à connaître sur la compensation des émissions de CO2 d’un vol.
L’avion, le moyen de transport le plus polluant ?
Bien qu’un voyage en avion présente de multiples avantages (rapidité, confort, sécurité…), ce moyen de transport reste à éviter au maximum pour préserver l’environnement. En effet, l’avion est le mode de locomotion le plus polluant, car il émet non seulement du CO2, mais aussi des oxydes d’azote, des particules de suie, des aérosols et de la vapeur d’eau.
Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les émissions de carbone du secteur aérien représentent près de 2% des émissions mondiales. Et selon l’ADEME, elles représentent même 3%.
Voici quelques chiffres pour vous permettre de comparer les émissions de chaque mode de transport. Les informations données ci-dessous indiquent les émissions de CO2 par passager et par kilomètre.
- Un train : 14 g de CO2
- Une petite voiture : 42 g de CO2
- Une voiture standard : 55 g de CO2
- Un bus : 68 g de CO2
- Un deux-roues motorisé : 72 g de CO2
- Un avion : environ 285 g de CO2 (chiffre qui varie d’un calculateur à un autre)
Pourquoi compenser les émissions de CO2 de son vol ?
Pour les défenseurs de l’écologie, l’avion est un moyen de transport à bannir pour limiter le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement. Pourtant, ce n’est pas aussi simple. Car les déplacements en avion sont parfois inévitables.
Lorsqu’il n’est pas possible d’éviter l’avion et l’émission de carbone qu’elle entraîne, la meilleure chose à faire est de compenser. Il est vrai que cette solution ne fait pas l’unanimité. Toutefois, elle reste la meilleure alternative pour les passagers qui ne peuvent se soustraire à un voyage en avion.
Par ailleurs, il existe des astuces pour limiter au maximum l’empreinte carbone lors d’un vol. On peut par exemple vous conseiller de réduire, voire supprimer les escales. Pourquoi ? Tout simplement parce que les vols directs ont moins d’impact sur l’environnement, car c’est le décollage et l’atterrissage qui consomment le plus de carburant lors d’un vol.
Comment compenser les émissions de CO2 d’un vol ?
Voici comment vous devez vous y prendre pour compenser les émissions de CO2 de votre vol.
Calculer l’empreinte carbone
Dans un premier temps, vous devez évaluer l’impact de votre vol sur l’environnement. Pour cela, calculez votre empreinte carbone en utilisant des calculateurs d’émissions de CO2 comme celui qui est proposé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ou celui sur le site de l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO).
Une fois sur la plateforme de votre choix, indiquez toutes les informations concernant votre vol : lieu de départ, destination, nombre de passagers…
La quantité de CO2 engendrée par le trajet s’affiche alors en kg. Certains calculateurs se chargent aussi de convertir cette quantité en somme d’argent à payer pour compenser l’empreinte carbone.
Attention, les résultats peuvent varier d’un calculateur à un autre en fonction des facteurs pris en compte par l’outil. En effet, les calculs se font sur la base de plusieurs paramètres :
- la distance parcourue
- l’altitude
- l’itinéraire
- le type et le modèle d’avions
- la classe de voyage
- le nombre de passagers
- les escales
- le remplissage de l’avion
- les conditions météorologiques
Vous l’aurez compris, pour avoir l’estimation la plus proche possible de la réalité, il est préférable d’opter pour un calculateur qui prend en compte le maximum de paramètres.
Autre point important: le prix à payer varie aussi en fonction de l’organisation choisie et de son projet.
Compenser les émissions de CO2 du vol
Une fois que vous aurez une idée de l’impact de votre voyage sur le réchauffement climatique, deux options s’offrent à vous pour compenser.
S’adresser à la compagnie aérienne
Les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à proposer la compensation des émissions de CO2 aux passagers. Pour commencer, voyez donc si votre agence dispose de cette option. Si c’est le cas, elle devrait normalement vous la proposer au moment de la réservation de vol. Pour une démarche en ligne, il suffit de cocher la case correspondante. La somme à payer est alors ajoutée au prix du billet.
Se tourner vers les organismes privés
Si votre compagnie aérienne ne propose pas de compenser les émissions de CO2 de votre vol, ou si vous souhaitez choisir vous-même votre projet environnemental; il vous suffit de sélectionner un organisme privé qui offre ce type de services. Normalement, sur le site de cet organisme, il devrait y avoir directement un calculateur ou un simulateur d’émissions de carbone. Cet outil vous indique le montant nécessaire pour compenser les émissions de votre vol et il ne vous reste qu’à payer.
Dans quels projets investir ?
En général, les organismes et les associations compensent les émissions de CO2 des vols en optant pour la reforestation et la plantation d’arbres.
Toutefois, ce ne sont pas les seuls projets qui existent. Sachez que vous pouvez compenser vos émissions en investissant sur d’autres programmes pour aider les pays en développement par exemple. D’autres organisations investissent dans le soutien de l’agriculture durable, la préservation de la biodiversité ou encore l’émergence des énergies durables et des biocarburants.
Distinguer les projets fiables des arnaques et des fraudes
Les organisations et les associations sont de plus en plus nombreuses à proposer la compensation des émissions de CO2 d’un vol. Comment savoir lesquelles sont les plus fiables ? Il existe différentes astuces pour vous permettre de définir le sérieux d’une organisation et d’un projet.
Pour ne pas vous tromper, consultez simplement le site internet de l’association et portez votre attention sur :
- les coordonnées complètes de l’organisation
- les informations concernant le projet qui doivent être suffisamment claires
- le label de qualité: l’idéal serait de choisir une organisation qui dispose de l’un des labels de qualité les plus reconnus comme Verified Carbon Standards (VCS), Clean Development Mechanism (CDM) ET Gold Standard.